Endossant les habits de Robin des bois de la fiscalité, Barack Obama s’est lancé dans une refonte du code fiscal américain qui sonne le glas de l’héritage républicain. Il compte imposer davantage les entreprises, le monde de la finance et les citoyens les plus fortunés. En contrepartie, l’ardoise fiscale de la classe moyenne sera revue à la baisse. En opposant Wall Street à «Main Street» (la rue ordinaire), Barack Obama sait qu’il a le public derrière lui.
En publiant son «Livre vert» hier, le département du Trésor a honoré une des principales promesses de Barack Obama : annuler les réductions fiscales massives que George Bush avait offertes en 2001 aux revenus les plus aisés. Ainsi, Obama va relever le taux d’imposition à 39,6 % contre 35 % aujourd’hui pour les contribuables les plus riches, et à 36 % (33 %) pour les ménages dont le revenu imposable dépasse 372 950 dollars (273 789 euros) par an. En contrepartie, 95 % des contribuables américains recevront un «cadeau» d’environ 800 dollars (587 euros) par an. C’est moins que les 1 000 dollars promis pendant la campagne.
Concession. L'administration a justifié cette correction par la crise économique qui a nécessité un plan de relance de 787 milliards de dollars qu'elle n'avait prévu avant l'élection. Le taux d'imposition des plus-values prend lui aussi l'ascenseur à 20 % (contre 15 % actuellement). Une concession, puisque Obama avait initialement proposé de le porter à 28 %. Face à la fureur suscitée, il a op