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Libération

Amora, de haute lutte

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publié le 15 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 15 mai 2009 à 6h51)

L'agroalimentaire réunit 35 branches différentes… qui ont chacune leurs originalités en matière d'indemnités de licenciement. La convention collective des industries alimentaires diverses prévoit une indemnité de 20 % du salaire net par année d'ancienneté en cas de licenciement économique (qui peut-être majorée en fonction de la taille des entreprises). Insuffisant, selon les syndicats d'Amora-Maille : «On ne pouvait pas se contenter de ça quand on voyait les bénéfices dégagés par Unilever : 5,3 milliards sur 2008 !» lâche Sylvain Pépin, de la CFDT.

En mars, la direction d'Amora-Maille, filiale du groupe Unilever, annonçait qu'elle allait fermer deux sites de production et supprimer 244 emplois. Les grévistes (80 % des salariés selon l'intersyndicale) ont occupé et bloqué trois sites, notamment pour obtenir de meilleures indemnités. «On détenait 45 000 palettes de produits promotionnels d'été que nous appelions notre "trésor de guerre"», rapporte Sylvain Pépin. FO et la CGT demandent 125 000 euros de plancher minimum… mais la CFDT et la direction signent un accord - après quatorze jours de blocage - fixant un minimum de 65 000 euros (plafonné à 100 000 euros) auquel s'ajoutent les indemnités légales de licenciement de 20% du salaire mensuel par année d'ancienneté. Un ouvrier de plus de 30 ans d'ancienneté a pu partir avec 130 000 euros. Pour les cadres, les indemnités ont pu dépasser 200 000 euros. «En 2009, on se situe dans les dix meilleurs plans socia