Calyon, la filiale banque d'investissement du Crédit agricole avait spéculé sur les subprimes. A la fin de l'année dernière, 221 postes ont été supprimés - sur base de volontariat. Seulement, la banque était très pressée d'économiser ces salaires et a proposé aux syndicats un deal pour le moins original… jouant sur les indemnités de licenciement. Pour inciter ses banquiers à prendre une décision rapide, la direction a promis l'équivalent de six mois de salaire en prime s'ils annonçaient leur décision dans le mois. Ceux qui tergiversaient pendant deux mois, en touchaient quatre. S'ajoutait ensuite une indemnité plus classique de deux mois par année d'ancienneté. «Je ne sais pas de quel cerveau est née cette idée…, raconte ce syndicaliste CFDT. Nous n'y étions pas favorables mais nous avons rétorqué à la direction : "Manifestement vous avez de l'argent à donner aux salariés. Nous vous proposons de calculer les indemnités sur une base minimum de 45 000 euros bruts annuels, même si certains gagnent moins." A notre grande surprise, elle a accepté.» La convention collective de la banque a longtemps été l'une des plus favorables aux salariés, avant d'être revue à la baisse en 2002. «Le secteur bancaire a de l'argent…, poursuit le syndicaliste. Mais c'est aussi une perversion : on en oublierait de négocier sur les situations alternatives visant à la sauvegarde des postes. On finit par négocier les meilleures indemnités possibles plutôt que sau
Calyon, les bien lotis
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par Sonya Faure
publié le 15 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 15 mai 2009 à 6h51)
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