S’il fallait une preuve de la terrible récession qui s’est abattue sur le Japon, la voici : Panasonic et Sony, deux fleurons de l’électronique grand public nippone, viennent d’annoncer de lourdes et inédites pertes. Le premier, qui doit devenir numéro 1 mondial de l’électronique grand public suite à son OPA sur Sanyo, a dû différer à fin juin l’opération et accuse pour 2008-2009 une perte de 2,9 milliards d’euros. Le second, qui va perdre sa place de leader mondial, termine l’année avec un trou de 760 millions d’euros, son premier exercice déficitaire depuis quatorze ans.
Flambée. Très dépendants de leurs exportations, ces deux géants font face à une même conjonction de facteurs très défavorables. Ils sont d'abord victimes d'une flambée de la devise nippone, consécutive aux turbulences financières qui fait mécaniquement décroître leurs chiffres d'affaires et diminue la compétitivité de leurs produits à l'étranger. Sur un an, le yen s'est apprécié de 13,8 % face au dollar et de 12, 7% face à l'euro. Les deux groupes doivent ensuite gérer une chute de la demande en raison de la récession, aggravée par une intensification de la concurrence, surtout chinoise. Les ventes, hors consoles et jeux vidéo, ont chuté de 17 % sur un an chez Sony, de 14,4 % chez Panasonic. Les produits en plus forte baisse sont les téléviseurs à écran plasma et les appareils photo numériques chez Panasonic, les ordinateurs et caméscopes chez Sony.
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