«La baisse du PIB s’explique principalement par un mouvement de déstockage et de désinvestissement des entreprises, mouvement apparu au lendemain de la crise financière. Mais il faut comprendre que nous assistons à un surajustement excessif par rapport à la réalité économique et particulièrement à celle de la consommation des ménages.
«Seuls deux pays dans le monde ont réalisé une progression de la consommation sur le premier trimestre de cette année : la France et les Etats-Unis, ce qui a permis d’éviter un effondrement du PIB aussi fort qu’en Allemagne et dans la zone euro. La France est le moins mauvais élève de la zone euro. Il y a aura un rebond au troisième trimestre de cette année. Et ce sera un rebond technique lié, cette fois-ci, à un mouvement de restockage. Nous assisterons alors à une correction du phénomène de surajustement des chefs d’entreprise. Cette thèse est étayée par des éléments déjà tangibles. Ainsi, dans la dernière enquête de l’Insee, les perspectives de production de l’industrie ont flambé.
«L’exemple le plus parlant est sans doute celui de l’automobile. Les industriels ont eu peur au point d’assécher les stocks de voitures. Si bien qu’aujourd’hui, les responsables du secteur redoutent une rupture des stocks. On peut penser qu’ils vont donc augmenter le niveau de la production pour reconstituer les stocks, ce qui contribuera à mettre un terme aux pertes d’emplois.
«En outre, le maintien de la consommation des ménages devrait se poursuivre grâce à l’ajus