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Arevaderci, Anne Lauvergeon?

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Entreprise. Nouvelles rumeurs autour du débarquement de la patronne du leader mondial du nucléaire.
publié le 19 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 19 mai 2009 à 6h51)

Le nucléaire est, pour la France, une «chance historique en période de crise», a déclaré hier François Fillon, en inaugurant à Pierrelatte (Drôme) la nouvelle usine d'enrichissement d'uranium George-Besse II. Oui, mais… Anne Lauvergeon est-elle une chance historique pour le nucléaire français ? C'est la question que certains, au sein de l'Etat, se posent avec insistance depuis quelques semaines. Notamment à l'Elysée, qui pilote en direct les affaires industrielles du pays et qui est l'objet de multiples pressions de la part d'amis très proches de Sarkozy : Martin Bouygues et Patrick Kron, les patrons de Bouygues et Alstom, des ennemis intimes de Lauvergeon qui rêvent de mettre la main sur le leader mondial du nucléaire.

Sherpa. Coup sur coup, ces derniers mois, Lauvergeon, déjà fragilisée par le bourbier de l'EPR finlandais, a dû composer avec deux événements imprévus : le départ, en janvier, de l'allemand Siemens après des décennies de partenariat dans la construction de centrales ; et la démission du président du conseil de surveillance, Frédéric Lemoine, débauché par Wendel. Non pas que Lemoine était un proche de Lauvergeon (leurs relations étaient même détestables), mais cela a ouvert une fenêtre. «On m'a proposé le poste de Lemoine mais on m'a fait comprendre que le cadeau était assorti d'une "mission" : un audit d'Areva qui aurait justifié le débarquement de Lauvergeon», confie à Libération un de ceux dont le nom a circulé pou