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Continental accorde un sursis à l'usine allemande de Hanovre

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L’équipementier allemand Continental a accordé mardi un sursis jusqu’à fin 2010 à l’usine allemande de Hanovre mais maintenu sa volonté de fermer celle de Clairoix en France.
Manifestation de "Conti" de Clairoix, lundi 18 mai, place de la Bourse, à Paris. (Stéphanie Hancq / Libération)
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publié le 19 mai 2009 à 18h14
(mis à jour le 19 mai 2009 à 18h21)

La direction et les syndicats ont trouvé un «compromis» pour le site de pneus pour poids lourds de Stöcken, près de Hanovre (nord), selon un communiqué commun diffusé par le syndicat de la chimie IG BCE. Continental ne fermera pas l'usine au moins jusqu'à la fin 2010, en maintenant une unité de production réduite avec 300 postes. Plus de la moitié des 780 des emplois seront donc supprimés.

Parallèlement, les salariés maintenus à l'effectif seront mis au chômage partiel en raison de «la chute massive de la demande en Europe» à partir de la fin 2009. Au vu de l'évolution de la conjoncture, Continental prendra une nouvelle décision sur l'avenir de Stöcken à la fin juin 2010.

«Nous avons ainsi gagné du temps et ouvert des possibilités», s'est félicité Michael Deister, du comité d'entreprise de Stöcken. «Le compromis nous ouvre en 2010 la possibilité d'optimiser notre outil de production (...)», a commenté Hans-Joachim Nikolin, membre du directoire de «Conti», cité dans le même communiqué.

Continental avait annoncé vouloir fermer deux usines de pneus en Europe à cause de la crise et de la chute des marchés automobiles. Au total, 1.900 emplois étaient menacés.

Cette annonce a déclenché la colère des salariés allemands, alors qu'Hanovre abrite aussi le siège de Continental, et surtout celle des Français, s'estimant floués après avoir accepté de nombreux compromis sur leurs conditions de travail ces dernières an