Plombé par la crise qui l’a fait tomber dans le rouge pour la première fois depuis sa création, le numéro un du transport aérien européen, Air France-KLM, va réduire ses effectifs de l’ordre de 3.000 personnes.
Lors de l’exercice 2008/2009 – du 1er avril au 31 mars –, le groupe franco-néerlandais a essuyé sa première perte nette depuis la fusion des deux compagnies Air France et KLM en 2003: - 814 millions d’euros, contre un bénéfice net de 756 millions d’euros en 2007/2008.
Pour réduire ses coûts, le groupe, employeur de 107.000 personnes, va «continuer de diminuer ses effectifs de manière progressive, en gelant les embauches, en utilisant la mobilité professionnelle interne, en demandant au personnel de prendre des congés et en développant le temps partiel», a dit le directeur général du groupe, Pierre-Henri Gourgeon, lors de la conférence de presse-bilan du groupe. «Tout cela se fera sans licenciement sec, il n'y a pas de plan social», a-t-il précisé.
En 2008/09, les suppressions d'emplois étaient de 2.700. «En 2009/10, elles seront en gros de 3.000», a indiqué le directeur financier, Philippe Calavia.
Ces pertes ne sont pas une surprise. Comme tous ses rivaux, le groupe est affecté par la baisse du trafic du fret – en raison de la contraction du commerce mondial – et de celui de passagers. Les hommes d’affaires rechignent désormais à voyager, leurs entreprises préférant économiser. En France, Air France-KLM subit aussi la rude concurrence du TGV et