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Libération

Des voitures plus sobres, «le coup environnemental et économique» d'Obama

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Patrick Coroller, chef du département transport et mobilité à l'Agence de défense et de maîtrise de l'énergie (Ademe), réagit à l'annonce d'Obama de réduire d'un tiers la consommation d'essence des voitures d'ici à 2016.
Près de San Diego, en Californie. (REUTERS)
par Recueilli par PHILIPPE BROCHEN
publié le 20 mai 2009 à 17h54
(mis à jour le 20 mai 2009 à 18h01)

Cette mesure est-elle une surprise et la trouvez-vous satisfaisante?

C'est une bonne mesure. Il l’avait promise et il l’a faite. Et elle est d’importance. C'est un coup évidemment environnemental, mais aussi économique. Obama veut insufler une dynamique d'innovation à l'industrie automobile américaine. Car cette mesure va doper les modes automobiles alternatifs.

Elle ouvre des fenêtres pour le développement des véhicules hybrides et électriques. Il faut dire que les Etats-Unis partaient de très haut. Les constructeurs japonais et européens ont su évoluer, pas les américains.

Cela va supposer une révolution dans les mentalités américaines...

C'est vrai qu'ils ont beaucoup de véhicules gros consommateurs et émetteurs de CO2. Même s'ils ont commencé à fabriquer des voitures plus compactes il y a une vingtaine d'années, ils ont encore énormément de gros SUV (Sport Utilility Véhicule). C'est ce qu'on a exporté de plus mal en Europe, ces gros 4x4 urbains sont à la mode... Les 4x4 pour les champs, oui, mais pas pour les Champs-Elysées.

Aux Etats-Unis, à la différence de la France par exemple, on a construit les villes pour la voiture. Un exemple: la ville de Los Angeles fait 100 km de long; on ne peut pas se déplacer autrement qu'en voiture; les autoroutes peuvent avoir jusqu'à six voies de chaque côté.

Mais cette mesure sera-t-elle applicable?

Oui, cela s'est passé de la même manière en Europe. On a réglémenté quatre polluants: le monoxy