Le gouvernement a annoncé mardi la nomination de deux médiateurs pour tenter de désamorcer la colère des producteurs de lait, mobilisés dans toute la France, pour dénoncer la politique des pouvoirs publics et la baisse de leurs revenus.
La médiation doit «faciliter les discussions privées» entre producteurs et industriels pour fixer les prix du lait à court terme – pour le 2ème trimestre – et à plus longue échéance, en tentant de fixer un cadre de négociations.
L'objectif est d'obtenir un accord «dans la première quinzaine de juin», a-t-on indiqué au ministère de l'Agriculture. La mission sera menée par Philippe de Guénin, directeur régional de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt des Pays de Loire, et Pierre Lepetit, inspecteur général des finances.
La médiation est «une bonne chose», s'est félicité Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA. Cependant, il ne s'agit «pas de faire de la "parlotte" mais de proposer et résoudre» rapidement la crise, a ajouté le patron du premier syndicat français. Il sera reçu mercredi matin par Michel Barnier, ministre de l'Agriculture.
Pour la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), à l'origine du mot d'ordre de ce mardi, cette médiation «n'est qu'une première étape». Elle laisse ses adhérents décider de la poursuite ou non des actions sur le terrain.
Ce geste du gouvernement répond à une forte mobilisation des producteurs devant les préfectures mais aussi dans la grande distr