Michèle Alliot-Marie a changé une nouvelle fois d'avis. Finalement, les gendarmes du Rhône installeront bien à Sathonay-Camp, à côté de Lyon, leur pôle régional, que la ministre de l'Intérieur avait abandonné au dernier moment (Libération du 7 mai).
Le chantier devait être lancé en septembre, durer trois ans et coûter 159 millions d’euros, injectés par le privé. Il devait créer des centaines d’emplois en réunissant à Sathonay-Camp les différentes casernes de l’agglomération lyonnaise, avec des dizaines de bâtiments et entrepôts, un centre social, dix nouvelles classes d’école et des logements pour des centaines de familles de militaires. Au total, plus d’un millier de nouveaux arrivants devaient s’installer sur seize hectares, ce qui devait redonner vie au centre de Sathonay, vaste friche depuis le départ d’un régiment d’infanterie, en 1997.
L’Etat concédait les terrains, tout en restant propriétaire. Un groupement d’entreprises investissait pour construire les bâtiments, puis les entretenait, contre un loyer annuel de 12 millions d’euros pour la gendarmerie. Des moyennes entreprises de la région avaient été retenues en octobre au nez des majors du BTP. Ce choix inattendu a-t-il mis du plomb dans l’aile à ce dossier qui semblait bouclé ?
Le 15 avril, les entreprises choisies avaient rendez-vous pour signer avec le préfet l'autorisation d'occuper le territoire. Mais le matin même, d'un simple mail, la préfecture leur a annoncé que le projet était ajourné. Puis annulé. L