Des grèves pourraient perturber cet été les compagnies aériennes françaises si les pilotes n'obtenaient pas d'ici là un vote des parlementaires leur garantissant de garder une représentation syndicale spécifique. Et ce même si le gouvernement a tenté vendredi de les rassurer.

Le Syndicat national des pilotes de lignes (SNPL), largement majoritaire, a déposé un préavis de grève pour tous les week-ends du 10 juillet au 3 août. Le syndicat exige l’adoption par les parlementaires d'une disposition qui aménagerait pour le personnel navigant technique - c'est-à-dire les pilotes- la réforme de la représentativité syndicale, entrée en vigueur cette année.

Selon la réforme, un syndicat ne peut être reconnu représentatif dans une entreprise, et donc habilité à négocier des accords, que s'il a obtenu 10% des voix parmi l'ensemble des salariés. Le SNPL demande que, pour les pilotes, ce seuil de 10% se calcule par rapport au seul personnel navigant technique.

Le président du syndicat, Jocelyn Smykowski, a jugé venrdredi «un peu prématuré» de parler de grève, mais a reconnu que c'était «une possibilité». «A Air France, on compte 4.000 pilotes (sur quelque 75.OOO salariés, ndlr). Même si un seul syndicat les représentait tous, il ne pourrait franchir le seuil des 10%. La catégorie sur laquelle repose, dans une compagnie aérienne, les plus lourdes responsabilités en termes de sécurité, n'aurait ainsi plus de représentation syndicale», a-t-il expliqué.

Cette grève