Cela faisait déjà plusieurs semaines que les professionnels du secteur automobile et le monde de la finance ne se faisaient plus guère d’illusions concernant son avenir. Un mois tout juste après Chrysler, c’est donc au tour du géant automobile américain General Motors (GM), de se préparer au dépôt de bilan, ce qui constituerait la troisième plus grosse faillite depuis le début de la crise aux Etats-Unis, après les banques Lehman Brothers et Washington Mutual, en septembre 2008.
Electrochoc. Hier matin, la direction du groupe n'a pu faire autrement que de constater l'échec, au cours de la nuit précédente, des négociations engagées avec les créanciers du constructeur. Il s'agissait d'obtenir un accord pour restructurer un peu plus de 27 milliards de dollars (19,4 milliards d'euros) de dettes, mais également de trouver une solution pour le financement de la couverture santé de ses anciens salariés à la retraite. Avec pour objectif de convaincre au moins 90 % des porteurs d'obligations d'échanger leurs titres de dette contre des actions. Las, à peine 10 % des détenteurs de dette obligataire auraient accepté de réaliser l'opération, ce qui a conduit les dirigeants de GM à jeter l'éponge, et à réunir le conseil d'administration pour vraisemblablement officialiser la mise en faillite.
La démission surprise et forcée, en mars, de Rick Wagoner, le président de GM, n’aura donc pas provoqué l’électrochoc espéré. Pas plus que les 19,4 milliards de dollars (13,98 milliards