Le dernier obstacle au dépôt de bilan de General Motors (GM) semble avoir été écarté dans la nuit de samedi à dimanche. Selon la presse américaine, une majorité des porteurs d’obligations qui détiennent au total 27 milliards de dollars (environ 19 milliards d’euros) de dettes du constructeur automobile aurait accepté l’offre baptisée «dettes contre actions», qui leur permettra de détenir 10 % du capital de la nouvelle entité GM, assorti d’options sur 15 % supplémentaires. Cet accord ouvre la voie au redressement judiciaire de GM, maintenu à bout de bras depuis des mois par des prêts du gouvernement.
Le dépôt de bilan doit être officiellement annoncé aujourd’hui à New York. Un accord avec les créanciers avait d’abord été présenté comme le moyen d’éviter la banqueroute. Mais celle-ci s’est finalement avérée inévitable et les créanciers étaient de fait invités à ne pas s’opposer au plan de réorganisation accélérée en échange d’une prise de participation dans la nouvelle entité. Dans la semaine, GM avait déjà conclu un accord avec le puissant syndicat United Auto Workers (UAW). Contre des concessions majeures sur la réduction des coûts, l’UAW détiendra 17,5 % du nouveau GM, avec l’option de passer à 20 %, et entrera au conseil d’administration. La mise en faillite de l’ex-géant de Detroit se fera sous l’égide de l’Etat qui détiendra, après restructuration, plus de 70 % de son capital.
Le nouveau GM, qui s’est déjà séparé ce week-end de sa filiale allemande Opel (lire ci-contre), v