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Libération

Magna répond présent à l’Opel

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Automobile. L’équipementier austro-canadien reprend le constructeur allemand.
publié le 1er juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 1er juin 2009 à 6h51)

«Opel est sauvé»… C'est ainsi que, peu avant 3 h 30 samedi matin, Carl Peter Forster, chef de General Motors Europe, a annoncé devant les grilles de la chancellerie à Berlin, à l'issue d'un nouveau marathon nocturne de négociations, la fin du thriller économique qu'était devenu le dossier Opel. L'équipementier austro-canadien Magna, associé à la banque russe Sberbank, seul candidat en lice depuis le retrait officieux de Fiat vendredi, a emporté la mariée, pourtant peu affolante…

Le tout coûtera 1,5 milliard d’euros à l’Etat allemand, plus 4,5 milliards d’euros de garanties et encore des semaines d’âpres discussions entre les pays (Grande-Bretagne, Espagne, Belgique) possédant un site Opel : 10 000 des 50 000 emplois européens seront sacrifiés, dont 2 500 en Allemagne. Concrètement, selon les plans initiaux de Magna, Opel va d’abord être géré par un administrateur extérieur, une société fiduciaire alimentée par un crédit public de 1,5 milliard d’euros. Dans un second temps, le canadien devrait prendre 20 % de la nouvelle société et la banque russe Sberbank 35 %. General Motors conserverait alors une part de 35 % et les salariés prendraient 10 % du capital. C’est là qu’interviennent les 4,5 milliards d’euros de garanties accordées par Berlin.

Colère. La complexité de ce montage explique la longueur des négociations. Dans la nuit de mercredi à jeudi, un premier sommet Opel, autour de la chancelière Angela Merkel, s'était soldé par un échec, lorsque l'amé