Menu
Libération

Air France va payer les indemnités

Article réservé aux abonnés
Les compagnies aériennes sont responsables même lorsqu’elles n’ont commis aucune faute.
publié le 4 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 4 juin 2009 à 6h51)

Les décès sont rares en avion, mais les compagnies aériennes ont développé des politiques d’indemnisation financière importante. Les familles des 228 victimes de l’AF 447 devraient ainsi recevoir de la part d’Air France de gros dommages et intérêts.

Exception. Selon la convention de Montréal de 1999, signée notamment par le Brésil et la France, l'indemnisation des familles des victimes de crashs aériens incombe aux transporteurs, même s'ils n'ont commis aucune faute. En cas de décès ou de lésion corporelle, la compagnie aérienne est responsable du préjudice dès lors que l'accident s'est produit à bord de son appareil ainsi qu'au cours de l'embarquement ou du débarquement. Il est prévu de verser jusqu'à 109 000 euros par victime. Seule exception, les passagers dont la responsabilité dans l'accident aurait été démontrée. En cas de faute commise par les compagnies, les familles des victimes peuvent réclamer devant des tribunaux des indemnités multipliées par 10, voire 100.

Dans les faits, les compagnies (elles-mêmes assurées contre ce type de risques) ont tendance à verser des indemnités dépassant la convention de Montréal, sans attendre la fin des enquêtes. Après le crash du Concorde Paris-New York le 25 juillet 2000, rempli principalement de ressortissants allemands, certaines familles avaient touché, après moins deux ans de négociation, jusqu’à 7,6 millions d’euros. D’autres, en revanche, s’étaient contentées de 115 000 euros.

La vie d’un homme ou d’une femme n