C'est la déclaration que les producteurs français, premiers dans le monde, attendaient sans réellement encore y croire: «Il n'y aura pas de changement dans les règles de production du vin rosé.» Dans un communiqué diffusé ce lundi matin, Bruxelles affirme en effet avoir entendu les préoccupations des producteurs de vin ces dernières semaines contre les nouveaux règlements envisagés par la commission. Et a décidé de faire machine arrière sur la question du vin rosé traditionnel.
Les experts des Etats membres qui devaient se prononcer le 19 juin sur les nouvelles règles «vont maintenir le statu quo sur le vin rosé», insiste la Commission. Cette pratique du coupage, qui consiste à mélanger du vin rouge et du vin blanc pour obtenir du rosé, est très courante aux Etats-Unis, en Afrique du sud et en Australie.
«Au début, la résistance au coupage était uniquement française, témoigne Michael Mann, porte-parole de la commissaire européenne à l'Agriculture, Mariann Fischer Boel. Mais depuis deux semaines, les producteurs italiens, espagnols et même suisses ont manifesté leur opposition à cette pratique.»
Pour mémoire, le coupage n'est qu'une des différentes composantes du «paquet» oenologique (avec les copeaux, l'alcoolisation, les adjuvants...) que Bruxelles veut modifier. Et s'arc-bouter sur la question du coupage aurait été dangere