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A la barre

De la prison ferme pour les repreneurs de Samsonite

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Social. Les patrons sont condamnés pour rachat frauduleux et détournement.
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publié le 9 juin 2009 à 6h55
(mis à jour le 9 juin 2009 à 6h55)

Un an et deux ans de prison ferme : hier, le tribunal correctionnel de Paris a taclé sévèrement les anciens dirigeants d’Energy Plast, Jean-Jacques Aurel (PDG) et Jean-Michel Goulletquer (secrétaire général), pour la banqueroute de leur usine d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Le jugement leur reproche la reprise frauduleuse du site et le détournement de 2,5 millions d’euros d’actifs de l’entreprise, ce qui a provoqué sa faillite.

«No name». A l'origine pourtant, la reconversion devait être idéale. L'usine, en difficulté, appartenait à Samsonite. Le bagagiste américain décide de revendre sa filiale à l'été 2005 et les repreneurs mettent en avant un business plan flatteur de changement d'activité avec la production de panneaux solaires. Du côté des ouvriers, on espère. Puis on déchante. Février 2007 : Energy Plast dépose le bilan, les caisses sont à sec. Pour les ouvriers, la cause est entendue, Samsonite s'est défaussé à bon compte d'un plan social sur des repreneurs peu fiables. Alors, ils décident de montrer les dents et obtiennent gain de cause : la vente est annulée par le tribunal de grande instance de Béthune. Samsonite a fait appel, le procès devrait se tenir à l'automne devant la cour d'appel de Douai (Nord). La condamnation de ceux qui ont achevé leur usine ? «S'ils ne l'avaient pas été, on aurait été très très déçus», explique Marcel Hennebelle, président de l'association des ex-Samsonite. «Mais qu'ils aillent en prison ne nous ramène ri