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Libération

Poste : des lendemains qui déchantent?

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Service public. L’établissement s’interroge sur l’objectif de livraison à J +1.
publié le 9 juin 2009 à 6h55
(mis à jour le 9 juin 2009 à 6h55)

Et si on laissait tomber le J +1 ? L'idée de cesser de courir après la mission impossible (et coûteuse) dévolue à la Poste de délivrer le courrier le lendemain de son dépôt, est en train d'agiter sérieusement les esprits. Au départ, ce n'était qu'un échange assez bref entre députés, le 1er avril, en marge d'une audition du président de l'entreprise, Jean-Paul Bailly, sur la prochaine loi postale. Et puis à l'arrivée, hier, ce fut un gros titre des Echos, annonçant que la Poste est prête à abandonner le J +1. Ce qu'a vivement démenti l'opérateur postal et le ministre de tutel, Luc Chatel.

Faut-il croire à cet abandon ? Patrick Ollier (UMP), président de la commission des affaires économiques, qui a auditionné en avril le premier postier de France, a confirmé à Libération hier : «On est loin de lâcher le J +1 ! En plus, ce n'était pas le sujet de l'échange.» Mais seulement une question ouverte posée au patron de la Poste : «Le J +1 doit-il rester une obligation existentielle ?» Réponse de Bailly, au débotté : «C'est un vrai débat. D'après nos enquêtes, ce qui intéresse nos clients, c'est le J +1 en proximité et le J +2 en national. Partir dans ce sens nous permettrait de réduire le recours à l'avion... et de reculer nos heures de levée.» Suit alors une réflexion à haute voix entre députés, un brin consensuelle : «Pour ma part, je préfère un bon J +2 à un mauvais J +1», lâche François Brottes (PS). «Le