L'économie française a détruit près de deux fois plus d'emplois salariés dans le privé au premier trimestre 2009 que sur tout 2008, selon des chiffres publiés jeudi par l'Insee.
L'Insee annonce ce matin 187.800 emplois détruits au premier trimestre. Pôle emploi, dont le champ statistique est plus étroit, avait fait état hier de 175.100 pertes nettes d'emploi(-1,1%), soit une chute d'ampleur inédite dans l'histoire économique française.
"Cette baisse trimestrielle est d'une ampleur jamais observée dans toute l'histoire économique de la France", a commenté le directeur des statistiques et des enquêtes de Pôle emploi, Bernard Ernst, selon lequel "les réductions d'emplois salariés devraient être plus faibles les prochains trimestres".
Sur un an, de fin mars 2008 à fin mars 2009, les effectifs salariés ont reculé de 1,8%, soit une perte nette de 296.500 emplois, selon les données du régimes d'assurance chômage (Unedic).
A la fin mars, le nombre de salariés dans le secteur privé s'est donc trouvé ramené à 16.478.000 dans les établissements affiliés au régime d'assurance chômage.
Toutes les régions, sauf la Corse, et tous les secteurs d'activité ont accusé des pertes nettes d'emploi au premier trimestre.
Industrie, tertiaire...
Dans l'industrie, qui a enregistré la baisse la plus forte (-1,5%, soit -48.800 postes), les destructions d'emplois se sont accélérées.
Le tertiaire a aussi subi une très forte accélér