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Au Pôle emploi, «un conseiller pour 300 chômeurs»

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Pendant que des remous agitent la direction de l'organisme issu de la fusion entre les Assedic et l'ANPE, les agents se plaignent d'un manque criant de moyens pour endiguer le flot des nouveaux demandeurs d'emplois.
Le nouveau Pôle emploi ne satisfait ni ses salariés ni les demandeurs d'emploi (REUTERS)
par JULIEN LALOYE
publié le 11 juin 2009 à 11h48
(mis à jour le 11 juin 2009 à 11h50)

Nicolas Sarkozy l'avait promis pendant la campagne présidentielle, la fusion de l'ANPE et des Assedic au sein du Pôle emploi devait être un des outils majeurs de la lutte contre le chômage, le remède miracle pour passer en-dessous de la barre des 5% de sans emplois à l'horizon 2012. La réalité est toute autre. Officiellement en place depuis le mois de janvier, le Pôle-emploi semble bien mal-né, entre mécontentement des agents et querelles de dirigeants.

Une direction remise en cause

Dernier rebondissement en date, la saillie lancée par Alain Lecanu, membre du conseil d'administration, dans le journal Les Echos, où ce dernier ne réclame pas moins que la démission du directeur général du Pôle emploi et ancien directeur de l'ANPE, Christian Charpy.

Selon Alain Lecanu, président du comité d'évaluation de Pôle emploi, les personnels sont «bousculés» (conjoncture, RSA, perspective d'inscription massive à la rentrée), à cause d'un directeur général qui fonctionne en cercle fermé et met le conseil d'administration devant le fait accompli. «Il nous faut à la tête du service public de l'emploi un vrai patron, qui vienne du privé car Pôle emploi n'est pas une administration comme l'était l'ANPE mais une entreprise» continue ce représentant du CFE-CGC, le syndicat des cadres.

La réponse du directeur général de Pôle emploi n'a pas tardé, Ch