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Club Med : Tapie fédère ses alliés avant de se jeter à l’eau

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L’ex-patron d’Adidas fait planer le doute sur son entrée au capital du vacancier. Retour sur deux mois de bataille.
publié le 11 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 11 juin 2009 à 6h51)

Des résultats sous haute surveillance. Ce matin, le Club Med va publier des chiffres semestriels que le tout Paris des affaires attend avec une certaine délectation. Car Bernard Tapie avait prévenu : en fonction de l’état du bilan financier du Club, il se décidera à lancer l’assaut ou non. Depuis quelques jours, c’était le grand jeu des dîners en ville : ira, ira pas ? Est-ce le grand retour de Tapie aux affaires après plus de dix ans de purgatoire et de démêlés avec l’ex-Crédit lyonnais ? Hier, il nous assurait (lire ci-dessous) qu’il aurait besoin d’un peu plus de temps. Pour peaufiner son plan d’attaque ou réfléchir à une porte de sortie ? Mystère. Une chose est certaine en revanche : si bataille il devait y avoir, on a aujourd’hui une idée assez précise des deux camps en place. Et de leur rapport de force.

Tout a commencé, ce jour-là, le 21 avril, avenue George-V, à Paris. Alain Minc reçoit dans son bureau. A ses côtés son client historique : Henri Giscard d’Estaing, fils du président et patron du Club depuis 2002. En face, Bernard Tapie, accompagné de Matthieu Pigasse, banquier star chez Lazard et ancien directeur de cabinet adjoint de Laurent Fabius. Tapie a sollicité l’entrevue pour officialiser son intérêt pour le Club Med. Les yeux dans les yeux. L’ambiance est glaciale. Giscard, tout à sa stratégie de montée en gamme du Club (lire page ci-contre), voit évidemment d’un très mauvais œil débouler l’ex-patron d’Adidas et son image sulfureuse.

Menaçant. M