Les agriculteurs, mobilisés depuis déjà plusieurs jours dans le Grand Ouest, sont "en train d'être entendus par le gouvernement", mais ne vont pas lever dans l'immédiat le blocage des plateformes logistiques, a assuré Jean-Michel Lemétayer, président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), à l'origine du mot d'ordre.
Le syndicaliste réagissait à une déclaration du ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, assurant que le gouvernement était disposé à envoyer des inspecteurs du ministère des Finances dans les grandes surfaces ne jouant pas "le jeu de la transparence" sur les marges des produits agricoles.
"Nous attendons de voir que c'est bien l'ensemble des membres du gouvernement" concernés par ce dossier "qui va se mettre en oeuvre", a averti Lemétayer.
Michel Barnier, tout juste élu député européen, doit quitter le gouvernement dans les prochains jours.
Le grand Ouest précurseur
Le mouvement de protestation est déjà enclenché depuis plusieurs jours dans le grand Ouest à l'initiative d'éleveurs en colère qui ont largement devancé le mot d'ordre de la FNSEA.
En bloquant les plateformes d'approvisionnement de la grande distribution, le syndicat agricole veut dénoncer les marges réalisées par les grandes surfaces.
Depuis la signature la semaine dernière d'un accord sur le prix du lait jugé très insuffisant par les producteurs laitiers, les éleveurs restent mobilisés sur le terrain.
Ils ont été rejoints par d'autres agricult