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Libération

Koenigsegg, 45 employés, sauve Saab, 3 500 salariés

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Auto. L’artisan suédois devrait reprendre la filiale de General Motors.
publié le 17 juin 2009 à 6h52
(mis à jour le 17 juin 2009 à 6h52)

A 5 ans, le jeune Christian von Koenigsegg se passe en boucle un dessin animé norvégien, qui raconte les aventures d’un réparateur de vélos s’improvisant constructeur de voitures de course. Il rêve de faire pareil. Après avoir cassé les pieds de son entourage avec des inventions qui n’intéressent personne (et vont rapporter plus tard des millions d’euros à ceux qui en feront commerce), il finit par créer son entreprise en 1994. Il n’a que 22 ans. Six ans plus tard, il vend sa première voiture. Puis 71 autres avant de devenir bientôt, à 36 ans, le futur propriétaire de Saab.

Hier matin, le constructeur américain General Motors (GM) a confirmé qu'il avait signé un accord de principe avec Koenigsegg sur la cession de sa filiale suédoise. Les détails restent à préciser. Mais GM explique que «la vente, qui devrait être réalisée d'ici la fin du troisième trimestre de cette année, inclut un engagement de financement prévu à 600 millions de dollars [432 millions d'euros, ndlr] de la part de la Banque européenne d'investissement, garanti par le gouvernement suédois». Le 17 février, l'américain avait annoncé qu'il souhaitait se séparer de sa filiale déficitaire d'ici au 1er janvier 2010. Trois jours plus tard, Saab avait engagé une procédure de sauvegarde, avec l'espoir de trouver vite un repreneur. 27 candidats s'étaient présentés. Pour le patron de GM Europe, Carl-Peter Forster, l'accord passé avec Koenigsegg représente «la meilleure chance pour Saab