Il ne manquerait plus que la chaussée soit verte… L’A19 racontée par son constructeur, Vinci, c’est 29 passages pour grands animaux sauvages (cerfs, chevreuils…), 87 pour les petits animaux (renards, grenouilles…), 107 bassins de collecte et de traitement des eaux de ruissellement, 200 000 arbres plantés… Au nom de tous ces aménagements, le géant du BTP a baptisé «éco-autoroute» ces 101 kilomètres ouverts hier dans le Loiret, un tronçon chargé de relier les réseaux est et ouest sans passer par Paris.
«On est allé au-delà de ce qui s'était fait jusqu'ici, on peut donc revendiquer le label d'"éco-autoroute" que nous avons créé», explique Pierre Coppey, PDG d'Arcour, la filiale à 100 % de Vinci créée pour cette autoroute concédée, à péage, de 850 millions d'euros (financés à hauteur de 10 % par l'Etat et des collectivités, le reste par Vinci). Le groupe ne cache pas vouloir faire de l'A19 une «vitrine» de ses pratiques environnementales et un axe de communication en pleine actualité verdoyante. «Je suis convaincu que ça rencontre les aspirations de nos clients et que ça peut améliorer la perception de l'autoroute par comparaison avec la route», poursuit Pierre Coppey.
Pas convaincant pour les associations environnementales, qui ont dégainé hier un communiqué commun (Agir pour l'environnement, Greenpeace, FNE, Réseau action climat…) pour dénoncer une «vaste opération de greenwashing». «On ne veut pas faire de faux procès, cette autoroute éta