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Assédic et ANPE, la fusion aux forceps

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Deux cultures différentes, une formation tardive des agents… les ratés du rapprochement.
publié le 18 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 18 juin 2009 à 6h51)

Des syndicats du Pôle Emploi ont appelé aujourd’hui à la grève pour protester contre la fusion ANPE-Assédic, voulue par Nicolas Sarkozy, qui connaît des ratés. Explications.

Pourquoi la fusion a-t-elle été décidée ?

L’Unédic (union des Assédic, Associations pour l’emploi dans l’industrie et le commerce) est née en 1958 d’un accord patronat-syndicats. Elle est gérée par les partenaires sociaux, qui fixent tous les trois ans les cotisations et les règles d’indemnisation. Créée neuf ans plus tard, en 1967, l’ANPE (Agence nationale pour l’emploi) est un établissement public de l’Etat. Elle recense les demandeurs d’emploi et les met en relation avec les entreprises qui recrutent. La montée du chômage, à partir de 1980, a alourdi la tâche des deux organismes. En 2001, la nouvelle convention d’assurance-chômage complexifie encore les liens entre les deux organismes en créant le Pare (Plan d’aide au retour à l’emploi), signé avec l’ANPE et financé par l’Assédic. Septembre 2007, Nicolas Sarkozy annonce la fusion ANPE-Assédic et promet une loi, votée le 13 février 2008. Pôle Emploi est lancé le 19 décembre. La fusion ne remet pas en cause le rôle des syndicats et du patronat, qui continuent à fixer par la négociation les cotisations et l’indemnisation. La nouvelle structure compte les 43 000 salariés.

Pourquoi ça n’a pas marché ?

Peu de désaccords là-dessus : «La fusion a été insuffisamment préparée, estime Carole Tuchszirer, chercheure au CEE. On ne peut pou