Djamel, cinq ans d'ancienneté dans une agence ex-assedic du 20e arrondissement, est le seul à avoir fait le déplacement jusqu'à Bastille pour participer à la manifestation parisienne des salariés du Pôle emploi, parmi la grosse quinzaine d'agents que compte son agence. «Les gens sont sur les nerfs, épuisés à cause du boulot et de la surcharge de travail, et ceux qui sont là ont trouvé le courage de venir dire stop à tout ça».
Comme lui, ils sont environ 24% des salariés d'Ile-de-Fance (14% sur le plan national) à avoir répondu à l'appel à la grève lancé par les trois syndicats majoritaires du groupe (Snu, CGT, Sud Emploi). Des chiffres en baisse par rapport aux premières mobilisations, le 1er décembre et le 5 janvier derniers, quand près de 60% des personnels Assedic et 50% des Ex-ANPE avaient cessé le travail.
Trois métiers en un
Mais si les rangs sont un peu clairsemés, les grévistes présents, entre deux et quatre cents personnes, n'en sont pas moins remontés contre la fusion des deux organismes, l'ANPE et les Assedic, effective depuis le début de l'année. En cause, la détérioration des conditions de travail et le manque de personnel pour faire face à l'afflux de chômeurs (50 000 par mois depuis janvier).
Tatiana et ses deux collègues sont venues tout spécialement du Val-de-Marne. Issues d'une petite agence, à peine une douzaine d'employés, elles veulent témoigner des in