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Michelin : pendant la crise, la restructuration continue

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Social . L’équipementier supprime au moins 1 000 postes et ferme un site.
publié le 18 juin 2009 à 6h52
(mis à jour le 18 juin 2009 à 6h52)

Après Goodyear qui a annoncé près de 820 licenciements à Amiens-Nord ; Continental qui ferme Clairoix (Oise) ; et avant que Pirelli ne précise ce qu’il entend par «rationalisation» de la production et des équipes, Michelin a officialisé hier un plan de 1 000 suppressions de postes en France pouvant aller jusqu’à 3 000. Et la fermeture de Noyelles-lès-Seclin (Nord).

Y-a t-il un effet d’aubaine ?

Le groupe montferrandais de pneumatiques profite-t-il de la crise pour réduire ses effectifs ? Michelin est au cœur d’un secteur en difficulté. Au premier trimestre 2009, ses ventes ont chuté de 14,2 %. Il recourt au chômage partiel et réduit sensiblement ses investissements. En même temps, le groupe a su afficher en 2008 des capacités de résistance avec une marge opérationnelle - en baisse - de 5,5 %, et une redistribution de 41 % de son bénéfice (357 millions d’euros) sous forme de dividendes à ses actionnaires (en baisse de 37 %).

Un plan dans les tuyaux ?

La direction du groupe met fin à toute ambivalence : «Décision structurelle et pas conjoncturelle.»Et la CFDT de confirmer : «L'entreprise se restructure depuis longtemps, rappelle Alain Coudert, délégué central. Dans le cadre de son plan Horizon 2010 échafaudé en 2006, le groupe veut obtenir de grosses usines spécialisées pour réduire ses coûts de production.» Ainsi en 2006, Michelin ferme ses usines de Poitiers et Orléans. Il restructure celle de Bourges qui se spécialise dans les pneus d'avions. En 2008