Il y a ceux qui y croient. Comme les experts de l'Insee, qui commencent à entrevoir la sortie du tunnel de la crise économique. Et puis il y a les autres, souvent économistes eux aussi, qui continuent de moquer les premiers en demandant : «Pourquoi Dieu a-t-il créé les économistes ? Pour que les météorologues ne soient pas les seuls à se tromper.» Verdict fin décembre 2009. En attendant, les statisticiens de l'Insee sont formels : «Un peu partout en Europe, aux Etats-Unis et en dans quelques pays émergents, la dégradation des indicateurs s'est nettement ralentie depuis le second trimestre, les perspectives d'activité se redressent», explique Eric Dubois, en charge de la conjoncture. Et d'ajouter : «C'est à partir de maintenant et jusqu'à la fin de l'année que la récession devrait perdre en intensité dans la plupart des pays avancés.» A tel point que l'économie hexagonale devrait cesser de s'enfoncer.
Si l'Insee voit juste, 2009 se soldera donc par une récession (- 3 % du PIB). A en croire l'Institut, le plus gros de la crise est donc passé. Le repli de l'activité serait de - 0,2 % au troisième trimestre (contre - 1,2 % au premier trimestre et - 0,6 % au second), pour finalement se stabiliser à 0 % au quatrième. Faut-il prendre pour argent comptant ces prévisions ? A elle seule, la réponse de l'Insee en dit long sur l'incertitude qui domine ce genre d'exercice : «Sur le plan économique, nous n'avons pas de situations comparables pour faire des comparaison