Il y va. Après avoir fait planer le doute depuis près de deux mois sur son entrée au capital du célèbre club de vacances, Bernard Tapie s'est jeté dans l'arène. L'homme d'affaires a annoncé hier au Monde qu'il avait acquis 260 000 actions pour 2,5 millions d'euros, soit un peu plus de 1 % du capital du groupe de loisirs. Et ce n'est qu'un début selon son conseiller Marc Fiorentino pour qui «Bernard pourrait annoncer très vite de nouveaux achats d'action». Cette annonce a fait flamber le titre qui a clôturé la journée sur un gain de 6,93 % à 10,26 euros à la Bourse de Paris. Le titre monte car «le marché table sur le fait qu'Henri Giscard d'Estaing pourrait monter un front pour contrer une OPA de Tapie en allant chercher un investisseur externe, a expliqué un gérant d'actions. On n'achète pas 1 % du capital comme ça, il souhaite certainement en acquérir davantage».
«Prédateur». Dans l'entretien qu'il a accordé au Monde, Tapie affine une stratégie dont les zones d'ombre restent cependant nombreuses. «Je ne cherche pas de boulot et je ne veux pas la place de Giscard», assure-t-il en indiquant qu'il n'est «pas un prédateur». Mais il semble lui aussi à la recherche d'alliés parmi les actionnaires mécontents du Club. Si la majorité d'entre eux, «qui ont perdu 80 % de leur actif en trois ans», disent «ça suffit»,«on obligera Giscard à changer de stratégie», prévient-il. Un avis