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Dans l’Oise, fin amère de six mois de siège contre le roi Lear

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Social. Vendredi, les salariés de l’équipementier américain ont mis un terme à leur grève.
par Pascual Julia
publié le 20 juin 2009 à 6h52
(mis à jour le 20 juin 2009 à 6h52)

Les salariés de l’usine Lear de Lagny-le-Sec (Oise), fournisseur exclusif de sièges de voitures pour PSA Peugeot-Citroën, ont signé vendredi avec leur direction un protocole de fin de conflit, épilogue de onze semaines de grève, sans que leurs principales revendications n’aient été satisfaites. Chronique d’un mouvement.

24 janvier. Le groupe américain Lear, un des plus gros équipementiers automobiles mondiaux, annonce la fermeture de son usine de Lagny-le-Sec, qui emploie 316 personnes, et le transfert de cette activité sur son site de Cergy (Val-d'Oise), à 65 kilomètres. Lear argue de la baisse de volume et de pertes financières. Pour des impératifs de livraison en «juste-à-temps» à l'usine PSA d'Aulnay (Seine-Saint-Denis), il dit devoir se rapprocher de son client. Les salariés débrayent.

13 février. Après trois semaines de grève, un protocole d'accord est signé par les syndicats CGT, FO et CFDT, qui prévoit 15 000 euros de prime pour les salariés licenciés (en plus des indemnités légales) et des incitations à la mobilité pour ceux qui souhaiteraient travailler à Cergy. Les délégués CGT et CFDT seront démis de leur mandat par leurs syndicats pour avoir signé l'accord.

6 avril. L'usine de Lagny-le-Sec est à nouveau bloquée. Les salariés exigent une amélioration du plan de sauvegarde de l'emploi, dont 40 000 euros de prime extra-conventionnelle de licenciement.

16 avril.«PSA, des sous !» Les ouvriers Le