Ce n'est pas encore officiel, mais cela semble déjà plié : les prix du gaz resteront inchangés le 1er juillet. Malgré la chute des cours du pétrole ces derniers mois (lire ci-contre), le gouvernement ne souhaite pas baisser les tarifs réglementés du gaz naturel. L'information, révélée hier par le Journal du Dimanche, a été partiellement confirmée par le ministère de l'Economie. «Aucune décision n'a été prise, mais il n'y a pour l'instant aucun calendrier d'une éventuelle évolution tarifaire», a précisé un conseiller de Christine Lagarde à l'AFP, ajoutant : «Il est très probable qu'il n'y en ait pas.»
Normalement, les prix du gaz vendus aux particuliers sont calculés en tenant compte des prix du pétrole, du cours du dollar ainsi que des coûts d’acheminement, de stockage et de commercialisation. Pour éviter une trop grande volatilité des prix, liée à l’évolution quotidienne de ceux du pétrole, les tarifs sont réévalués tous les trimestres selon la formule dite «6-1-3». Les prix des produits pétroliers sont observés sur une période de six mois, GDF Suez dispose ensuite d’un mois pour faire une proposition au gouvernement qui décide au final du niveau des tarifs. Enfin, les nouveaux tarifs sont applicables pendant trois mois.
Rentrée sociale. Si on avait appliqué cette formule, il aurait fallu baisser les prix du gaz au 1er juillet, les prix du pétrole de décembre à mai ayant été inférieurs à la période précédente.