Pas de rigueur ni de hausse des impôts
«Je ne ferai pas la politique de la rigueur parce que la politique de rigueur a toujours échoué. Je n'augmenterai pas les impôts car cela retarderait longtemps la sortie de crise et parce qu'en augmentant les impôts au niveau de prélèvements où nous nous trouvons, on ne réduit pas les déficits, on les augmente», a assuré le chef de l'Etat.
«A chaque fois qu'une telle politique a été mise en oeuvre, on s'est retrouvé à la sortie avec moins de croissance, plus d'impôts, plus de déficit et plus de dépenses», a-t-il dit.
Selon le ministre du Budget, Eric Woerth, le déficit public de la France (Etat, sécurité sociale et collectivités locales) atteindra entre 7 et 7,5% du produit intérieur brut en 2009 et "sera probablement le même en 2010".
Un trou de 140 milliards d'euros qui propulsera le déficit public à un niveau bien supérieur à celui enregistré lors de la précédente récession de 1993 (6,4% du produit intérieur brut).
Emprunt national
«Le premier travail» du nouveau gouvernement, à l'issue du remaniement programmé pour mercredi, «sera de réfléchir à nos priorités nationales et à la mise en place d'un emprunt pour les financer», a dit le chef de l'Etat.
Le Parlement, les partenaires sociaux, les acteurs économiques, de la culture, de la recherche et de l'éducation seront associés au débat sur ces priorités nationales «dès le 1er juillet». «Pendant trois mois, nous en discuterons ensemble (...) les décisions ne seront prises qu'au terme de c