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Fibres très haut débit : les règles du jeu enfin fixées

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Internet . Le régulateur des télécoms a rendu son arbitrage.
publié le 23 juin 2009 à 6h52
(mis à jour le 23 juin 2009 à 6h52)

C’est une course contre la montre à l’envers. Après avoir démarré ventre à terre - et tiré à toute allure la fibre optique dans les égouts -, Free, SFR et Orange font depuis plusieurs mois du quasi-surplace, branchant quelques immeubles par-ci par-là, à un rythme d’escargot. La faute aux querelles sur la meilleure façon de brancher les foyers sur le très haut débit : Orange pousse ses feux et ses options techniques, Free tire à l’opposé et campe sur ses solutions, tandis que SFR épouse tantôt l’un, tantôt l’autre, pour se faire sur le terrain son idée.

Irrigués. En tout cas, la récréation est finie, L'Arcep, le régulateur des télécoms, a décidé hier à quelle sauce (une ou plusieurs fibres par foyer, en pied d'immeuble ou en dehors…) les 5 millions de foyers des grosses villes seraient irrigués. Free jubile. Il réclamait de tirer depuis ses centraux (65 sur Paris) une fibre par logement et au moins deux à l'intérieur de l'immeuble afin que chaque logement ait deux prises. Et voilà que le régulateur recommande de tirer dans l'immeuble… autant de fibres qu'il existe aujourd'hui d'opérateurs, et selon leur souhait. Ceci «pour faciliter le changement d'opérateur ou la souscription à plusieurs services» et surtout limiter les interventions des opérateurs à l'intérieur des immeubles - ce que n'apprécient guère les occupants.

Petit rappel : la fibre est là pour au moins un demi-siècle, donc «elle ne doit pas conduire à une remonopolisation de la boucle lo