On les pensait au bout du rouleau, épuisés par trois mois de lutte intense depuis la fermeture de leur usine de Clairoix le 11 mars dernier, désireux de partir en vacances et profiter de leur prime de 50 000 euros obtenue auprès de la direction de l'entreprise Continental... Il n'en est rien. Les salariés de «Conti» étaient près de 700, mercredi matin, à avoir fait le trajet de Compiègne jusqu'à la place Vendôme, sur les 1100 salariés que comptait l'usine de fabrication de pneus.
Sono, pétards, fumigènes, pancartes et refrains vindicatifs, tout l'attirail des grandes heures de la mobilisation est de sortie. Pas pour obtenir un bonus supplémentaire où une indemnisation salariale plus importante, mais pour soutenir les sept salariés de l'usine qui sont poursuivis en justice pour le saccage de la sous-préfecture de Compiègne le 21 avril dernier.
Ce jour-là, près de 200 salariés dépités par la décision du tribunal de Sarreguemines de confirmer le plan social décidé par la direction de Continental, s'attaquaient au poste de garde de l'entreprise pneumatique, puis