Ce fut ric-rac. Vendredi soir, après plusieurs heures d’un débat musclé, la Chambre des représentants a adopté la loi sur «l’énergie propre et la sécurité», l’une des grandes priorités du début de mandat de Barack Obama. Le texte a recueilli 219 voix (il en fallait 218), grâce notamment au renfort de 8 élus de la minorité républicaine, tandis que 44 démocrates choisissaient de voter contre. Jusqu’au dernier moment, la Maison Blanche a dû convaincre ceux qui hésitaient encore. Le Président en personne, soutenu par son secrétaire général, Rahm Emanuel, et l’ancien vice-président Al Gore, ont passé la journée pendus au téléphone avec les représentants récalcitrants.
A minima. Lourd de plus de 1 300 pages, ce texte «énorme et complexe», selon la formule de Steny Hoyer, chef de file de la majorité démocrate à la Chambre, vise à réduire de 17 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) à l'horizon 2020 par rapport à 2005. Ce qui ne représente toutefois que 6 à 7 % de réduction par rapport au niveau de 1990, très loin donc des 20 % affichés par l'Union européenne sur la même période.
Les deux principales dispositions pour atteindre ces objectifs a minima consistent essentiellement à encourager le développement d'énergies propres alternatives et à créer une sorte de marché public de droits d'émissions de dioxyde de carbone (CO2) pour les industries les plus polluantes. Des droits qui seront vendus aux alentours de 15 dollars (10,70 euros) la tonn