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Libération

Abou Dhabi, sacrée capitale de l’énergie verte

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Lobby . L’émirat accueillera l’agence internationale.
publié le 30 juin 2009 à 6h52
(mis à jour le 30 juin 2009 à 6h52)

La campagne de lobbying intense déployée ces derniers temps par Abou Dhabi pour apparaître comme le champion en devenir des énergies renouvelables a fini par payer : aux termes d’un vote organisé hier à Charm el-Cheikh (Egypte), la capitale du pétrole va accueillir le siège de l’Irena, l’Institut international pour les énergies renouvelables, ce qui ne manque pas de sel.

Poignards. La ville allemande de Bonn, qui tenait la corde jusqu'il y a peu (elle affiche, elle, un bilan plutôt flatteur en matière de renouvelables), et Vienne, la capitale autrichienne, avaient retiré leur candidature à la dernière minute, laissant Abou Dhabi seule en lice, a indiqué à l'AFP un membre de la délégation émiratie. «Oui, elles ont bien retiré leur candidature», a confirmé un responsable occidental souhaitant rester anonyme, ajoutant que la Corée et le Japon n'appréciaient pas la manière dont les choses s'étaient passées : «Ce n'était plus un vote, Abou Dhabi était le seul choix restant sur la table !»

Moult tractations et coups de poignard dans le dos ont eu lieu en coulisses jusqu'à hier (Libération du 12 juin). C'est que l'enjeu n'est pas aussi anecdotique qu'il en a l'air. L'Irena se veut le pendant et le contrepoids de l'AIE et de l'AIEA, les très influentes agences internationales pour l'énergie et le nucléaire. Plus de 80 pays sont déjà adhérents, l'Australie et le Royaume-Uni seraient sur le point d'y entrer. Ainsi que les Etats-Unis. Sachant l