Du jamais vu de mémoire d'économiste. La dette publique de la France (Etat, sécurité sociale et collectivités locales) atteint 1 413,6 milliards, soit «approximativement» 72,9% du PIB, annonce l'Insee. Elle a augmenté de 86,5 milliards d'euros au premier trimestre 2009 par rapport au trimestre précédent.
La dette brute des administrations publiques, calculée selon les critères de Maastricht, a ainsi augmenté de 4,8 points de PIB par rapport à la fin décembre 2008, précise l'Institut national de la statistique.
Le Pacte de de stabilité européen fixe à 60% du Produit intérieur brut la limite autorisée d'endettement public pour un Etat membre de l'Union européenne.
60% maxi du PIB selon Maastricht
Argumentaire gouvernemental : si le déficit budgétaire et la dette publique explosent, c'est le prix à payer pour empêcher que la plus grave récession que le monde a connue depuis 1945 ne dégénère en cataclysme économique et social. Mais cela n'a pas convaincu la Cour des comptes.
Selon les dernières prévisions du ministère du Budget, la dette publique est désormais attendue à 77% du PIB à la fin 2009, 83% du PIB en 2010, 86% du PIB en 2011 et 88% du PIB en 2012, en lien avec l'envolée du déficit public et la crise économique qui frappe la France.
Le gouvernement tablait initialement dans son projet de budget 2009 sur une dette à 66% à la fin de cette année.
Reprise de dette
Au premier trimestre 2009,