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Enquête

Sanofi-Aventis, labo de chagrin

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Le numéro 3 mondial enchaîne les revers : ses best-sellers sont soit en passe de devenir des génériques soit accusés de nuire à la santé. Le titre décroche.
publié le 30 juin 2009 à 6h52
(mis à jour le 30 juin 2009 à 6h52)

Chez Sanofi-Aventis ces deux derniers mois, les nouvelles se suivent et se ressemblent : elles sont toutes très mauvaises. Comme si la descente aux enfers de ce fleuron de l’industrie pharmaceutique européenne n’en finissait plus. En mai, on apprenait d’abord que les deux premiers médicaments du numéro 3 mondial de la pharmacie, les anticoagulants Lovenox et Plavix - plus de 5 milliards de chiffre d’affaires à eux deux -, risquaient d’être prochainement concurrencés par des fabricants de génériques de plus en plus agressifs vis-à-vis des «big pharma».

Quelques semaines plus tard, c'était au tour de l'anticancéreux Eloxatine, le cinquième «blockbuster» (ces médicaments générant plus de 1 milliard de recettes par an) du laboratoire, de se voir menacé de copie suite à une décision de la justice américaine ouvrant la voie à l'apparition d'un générique «dans les toutes prochaines semaines», selon les analystes de Crédit suisse.

Retrait du marché. Fragilisé par ce déferlement de génériques qui risque de remettre en cause pas loin de 10 % de son chiffre d'affaires à un horizon beaucoup plus court que prévu, le groupe Sanofi-Aventis a ensuite dû affronter un véritable feu d'artifice médiatique et boursier la semaine dernière. Pour des motifs sanitaires cette fois. Il y a d'abord eu le coup de semonce de l'Agence européenne des médicaments qui recommande le retrait sur le Vieux Continent de l'antidouleur Di-Antalvic en raison des risques de décès en cas de sur