L'affaire franco-suisse tient en deux dates. Le 11 juin, la France et la Suisse signaient une nouvelle convention fiscale. Résultat, par peur de se faire épingler par les autorités fiscales hexagonales, la banque Credit Suisse, deuxième du pays, envisageait de fermer les comptes de ses clients français en délicatesse avec leur pays. Le 24 juin, révèle le journal helvétique Le Temps, l'établissement bancaire suisse annonçait par courrier à ses clients qu'elle s'apprête à passer à l'acte. Cette mesure, indique le quotidien, «s'applique à tous les clients détenteurs d'instruments financiers ou de titres français».
Dans sa lettre, Credit Suisse précise que l'AMF (Autorité des marchés financiers) française «est légalement autorisée à requérir la communication de l'identité de tous les investisseurs qui détiennent des titres français». «Ces mesures sont prises dans le cadre du resserrement de l'environnement législatif», précise un porte-parole de la banque.
Pour ceux qui s'y opposent ou qui ne retourneraient pas le formulaire envoyé par Credit Suisse d'ici le 1er septembre, la banque prévoit de liquider les titres «au prix du jour», selon Le Temps.
L'accord demande aux clients français de renoncer au secret bancaire vis-à-vis de «toute autorité gouvernementale ou de régulation dont les demandes ou les exigences doivent être respectées par la banque».
La volte-face d'UBS
Un bras de fer est par ailleurs en cours entre Washington et la banqu