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La TVA baisse, l’addition suit-elle?

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A partir d’aujourd’hui, dans la restauration, la taxe passe de 19,6 à 5,5%. Le consommateur va-t-il en profiter ? Enquête, place de la République à Paris.
Le projet de loi sur le tourisme a validé le passage à 5,5% du taux de TVA dans la restauration à compter du 1er juillet, contre 19,6%. (© AFP Eric Piermont)
publié le 1er juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 1er juillet 2009 à 6h51)

Ils exhibent fièrement leurs stickers bleus et orange, annonçant la couleur : «La TVA baisse, les prix aussi». Mais en coulisses, certains restent sceptiques quant à l'impact sur la clientèle. Et rouspètent contre les contreparties (facultatives) négociées en échange de ce «cadeau fiscal» du gouvernement. Les hôtels, cafés et restaurants ne répercutent pas tous de la même façon la baisse de la TVA, de 19,6% à 5,5%, qui entre en vigueur aujourd'hui.

Selon une enquête du Synhorcat, deuxième organisation patronale de la profession, «80% des restaurateurs devraient baisser leurs prix». Une initiative prévue par le «contrat d'avenir», conclu le 29 avril entre le patronat et le gouvernement, qui prévoit une baisse de 11,8 % sur au moins sept des dix types de plats suivants : entrée, plat chaud, plat du jour, dessert, menu entrée-plat, menu plat-dessert, menu enfant, jus de fruits ou soda, eau minérale et café, thé ou infusion.

Les restaurateurs sont toutefois libres de respecter l’accord, de l’adapter ou de l’ignorer. La Direction générale de la concurrence, la consommation et la répression des fraudes (DGCCRF) ne sanctionnera que la publicité mensongère. Certains établissements, notamment des indépendants, proposent donc leurs propres formules, comme des ristournes de 5 % ou des réductions sur un seul menu et des boissons.

Ces réticences contrastent avec la surenchère de réductions à laquelle se livrent les chaînes de restaurants pour attirer le c