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Libération

Fillon débarque en Irak avec une troupe de patrons

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Business. A peine le retrait des GI entamé, la France s’invite à Bagdad, à l’affût de contrats.
publié le 3 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 3 juillet 2009 à 6h52)

C’est ce qui s’appelle s’engouffrer dans la brèche. Au lendemain du retrait des soldats américains des grandes villes irakiennes, le premier Ministre français, François Fillon, a pris mercredi soir le chemin de Bagdad pour une visite de vingt-quatre heures avec le gratin de l’industrie et de la finance françaises. Une délégation d’une trentaine de personnes qui comprenait la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, la patronne du Medef, Laurence Parisot. Et, surtout, une kyrielle de grands patrons : Christophe de Margerie (Total), Louis Gallois (EADS), Bruno Laffont (Lafarge), Henri Lachmann (Schneider), Henri Proglio (Veolia), Jean-Louis Chaussade (Suez Environnement)…

Sur place, Fillon a eu l'honnêteté d'y aller franco. «Les gens qui m'accompagnent sont venus avec la ferme intention de développer leurs activités en Irak», a-t-il annoncé lors d'une conférence de presse commune avec son homologue irakien, Nouri al-Maliki. «Il n'y a aucune raison que nous ne retrouvions pas la qualité des relations économiques qui furent les nôtres dans le passé.» La France fut en effet il y a quelques dizaines d'années, et notamment pendant la guerre avec l'Iran (1980-1988), l'un des plus grands partenaires commerciaux de l'Irak.

Contentieux. Après lui avoir vendu plusieurs dizaines de Mirage F1, des appareils de supériorité aérienne et d'attaque au sol plutôt sophistiqués, la société Dassault n'a ainsi cessé, tout au long des années 80, de faire des allers