«Si nos tarifs n'augmentent pas, l'an prochain EDF réduira ses investissements.» Menace? Quoi qu'il en soit, c'est ainsi que Pierre Gadonneix, PDG d'EDF, s'exprime dans l'hebdomadaire Paris-Match.
Le patron de l'électricien y explique qu'en France son groupe est «contraint» de s'endetter, car «nos tarifs ne suivent pas l'inflation». Et Gadonneix d'affirmer: «Si depuis vingt-cinq ans le prix de l'électricité avait suivi cette dernière, il serait 40% plus cher.»
Pour financer ses investissements et acquisitions, EDF s'est lourdement endetté, son endettement ayant explosé de 50% à 24,5 milliards d'euros en 2008.
Le groupe a récemment lancé un emprunt obligataire auprès des particuliers. Le montant collecté par cet emprunt, clos par anticipation lundi soir, n'est pas encore connu, mais EDF avait indiqué le 1er juillet avoir collecté en deux semaines «plus de 2,5 milliards d'euros».
«Un peu perplexe»
Cette demande d'une hausse de 20% «me paraît totalement disproportionnée», a réagi Thierry Saniez, délégué général de l