Symbole de ce G8, qui vit, dans son format des huit pays les plus riches, probablement les derniers instants de son histoire ? Trois mois après le tremblement de terre, la caserne de la brigade financière de Coppito, à la sortie de L’Aquila, s’apprête à accueillir le sommet à partir d’aujourd’hui. Elle avait servi de morgue improvisée après le séisme du 6 avril, qui a fait 307 victimes. Les corps y étaient alignés dans des sacs blancs. Ce sont aujourd’hui les chefs d’Etat et de gouvernement qui poseront pour la photo dans une ville qui est toujours en proie à des répliques de forte intensité. En fin de semaine, une secousse d’une magnitude de 4,1 sur l’échelle de Richter a replongé les habitants dans la panique. D’autres petits séismes d’une moindre intensité ont été ressentis depuis.
Malgré cela, Silvio Berlusconi a officiellement maintenu le programme. «Il n'y a pas de plan B en cas de secousse ; ou le G8 se tient à L'Aquila ou il ne se tient pas», insistent les services du chef du gouvernement. Un plan d'évacuation d'urgence a été prévu, mais les autorités italiennes assurent, sans convaincre, que Barack Obama, Angela Merkel ou Nicolas Sarkozy dormiront deux nuits dans les bâtiments de l'école de la gendarmerie financière au milieu des montagnes… Et ce, aussi, malgré les problèmes d'accès et les craintes concernant la sécurité des hôtes.
Pied de nez. En 2001 déjà, l'Italie avait accueilli un G8, à Gênes. Le sommet s'était soldé par une répression p