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Libération

Hausse des tarifs d'EDF: Gadonneix persiste, Lagarde dans le flou

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Le patron d'EDF plaide de nouveau ce jeudi pour une hausse de 30% à 40% des tarifs sur trois ans malgré la polémique suscitée par sa demande. La ministre de l'Economie estime elle qu'il faut «envisager des hausses tarifaires» pour financer les investissements.
La ministre de l'Economie Christine Lagarde parle avec le PDG d'EDF Pierre Gadonneix, le 29 février 2008 en Afrique du Sud. (REUTERS)
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publié le 9 juillet 2009 à 12h50
(mis à jour le 9 juillet 2009 à 12h53)

Droit dans ses bottes. Le patron d'EDF a de nouveau plaidé ce jeudi pour une hausse des tarifs d'électricité sur trois ans malgré la polémique suscitée par cette demande après le succès de son emprunt public et la prudence affichée par le gouvernement. «Pour cesser de nous endetter, il faudrait une hausse de 20% des tarifs» étalée sur trois ou quatre ans, avait lancé, mercredi, Pierre Gadonneix dans Paris-Match.

L'électricien en chef est revenu à la charge ce jeudi sur RTL en assurant que cela représentait «de 2 à 3 euros par mois» de plus sur la facture des ménages. Le numéro un d'EDF fait valoir que l'électricité en France est «30 à 40% moins chère que dans les autres pays européens» et que sans rattrapage, le groupe, lourdement endetté, ne pourra pas financer ses nombreux investissements.

La volte-face de Lagarde

Le gouvernement, qui assure avoir appris cette demande par la presse, a vite cherché à calmer le jeu sur un sujet que la crise rend encore plus sensible. «Quand on veut des étoiles, on demande la lune», a tout d'abord estimé la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, qui a dit n'être «absolument pas liée par les appréciations» d'EDF dont l'Etat est toujours actionnaire majoritaire.

Un peu plus tard, à l'Assemblée, la ministre a déclaré qu'il fallait «envisager des hausses tarifaires» pour financer les investissements d'EDF.

«Grande hypocrisie»

A gauche, la demande d'EDF, formulée le jour même où le groupe annonçait que son emprunt lancé auprès de