Malgré les risques réels de nouvelles secousses sismiques, la terre s'est stabilisée à L'Aquila, hier. La crise mondiale aussi, semble-t-il. C'est en tout cas ce que le G8 a voulu faire passer comme message en affirmant qu'ils observaient des «signes de stabilisation» de l'économie. «Il existe notamment une reprise des marchés boursiers», ont insisté les vigies des pays riches. Confortés, au passage, par une nouvelle livraison du FMI (Fonds monétaire international) qui a revu à la hausse (+ 0,6 %) sa prévision de croissance mondiale en 2010, à 2,5% . «L'économie commence à sortir d'une récession sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale», a précisé le FMI. Ajoutant néanmoins, à l'attention des optimistes forcenés : «La stabilisation est inégale et la reprise sera probablement timide.»
Bourrasque. En attendant, rien ne permet de faire preuve d'euphorie. Loin de là. D'ici la fin de l'année, la récession devrait être encore plus forte avec une contraction de l'activité de 1,4 % soit 0,1 point de plus que ce qui était prévu en avril. D'ailleurs, dans leur déclaration commune sur l'économie, les pontes du G8 ne peuvent s'affranchir de la réalité. Et constater que «la situation reste incertaine et des risques importants continuent de peser sur la stabilité économique et financière». Surtout, et c'est nouveau, ils mettent en garde contre «les effets de la crise sur les marchés du travail qui peuvent remettre en