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Interview

«Sur le climat, le G8 doit faire vite. Plus on attend, plus ça coûte»

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En plein sommet italien, Connie Hedegaard, ministre danoise de l’Energie et du Climat, presse les pays riches de prendre des mesures un brin ambitieuses.
publié le 9 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 9 juillet 2009 à 6h51)

Le G8 va-t-il mettre sur de bons rails les négociations climatiques qui doivent aboutir, à Copenhague du 7 au 18 décembre, à jeter les bases d’un accord post-Kyoto ? Les pays riches doivent fixer dès à présent des objectifs chiffrés, répond Connie Hedegaard, la ministre danoise de l’Energie et du Climat qui présidera les négociations lors de la conférence des Nations unies.

A six mois du sommet de Copenhague, pensez-vous que les pays développés ont des objectifs ambitieux?

Sur certains points, les choses bougent dans la bonne direction. Le Japon a présenté des objectifs de réduction de ses émissions. On peut toujours les discuter, mais ils sont là. Les gouvernements commencent à sentir la pression et doivent se positionner. Mais leurs réponses ne sont pas aussi ambitieuses que je le souhaiterais. Nous devons commencer à parler du décarbonage des économies, des mécanismes financiers… Le G8 doit avancer des propositions, qui créeront une nouvelle dynamique. Il doit au minimum proposer de limiter le réchauffement climatique de deux degrés d’ici à 2050. Il faut faire vite. Plus on attend, plus ça coûte.

Sur la question du climat, Barack Obama répond-il aux espoirs qu’il a suscités?

Pendant les deux mandats de George Bush, les Américains n’ouvraient pas la bouche lors des négociations. Ou alors ils étaient les derniers à parler et n’avaient rien à proposer. Maintenant, ils essaient de prendre la direction des négociations, avec des propositions spécifiques. Obama fait vraiment des efforts. Chaque fois qu’il dit qu’il veut un accord ambitieux à Copenhague, c’est un pas dans la bonne direction.

Mais peut-on se satisfaire d’une loi qui ne prévoit qu’une réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 17 % d’ici à 2020 par rapport à 2005 ?

Ces objectifs induisent une courbe de réduction des émissions parall