Tous les matins, des dizaines de millions d’internautes ouvrent Google et GMail. Leurs rendez-vous s’organisent avec Google Calendar et rien de mieux que Google Maps pour se repérer. Envie de lire un bon bouquin : pas de problème, Google a scanné sept millions de livres. L’actu du jour : Google News. Un coup de fil : Google Phone. Une vidéo ? Direction YouTube. Google a bel et bien envahi nos vies numériques. Inventeur d’un moteur de recherche malin et performant, Google a su dépasser cette fonction primitive. Il est devenu un géant extrêmement profitable de la pub. Le système d’exploitation annoncé aujourd’hui n’est qu’une nouvelle étape dans cette domination mondiale.
Jusqu'à présent, Google, considérée comme une boîte «cool et sympa», a évité la mauvaise réputation de ses rivales, pieuvres prédatrices comme IBM ou Microsoft. Ses patrons milliardaires sont proches d'Obama et conseillent la nouvelle administration. Mais il ne faut pas se méprendre sur les ambitions de cette entreprise, si inventive soit-elle, sa volonté est, de son propre aveu, «d'organiser l'information dans le monde et de la rendre accessible et utile». Google, avant tout le monde a compris le changement de paradigme amené par Internet.
A preuve, l’accès libre et gratuit à tous ses logiciels. Mais derrière ses discours philanthropes, Google montre une indifférence certaine aux droits d’auteur, pour les livres comme pour les journaux. L’entreprise néglige tout autant le respect de la vie privée à