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L'Etat bientôt interdit bancaire?

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Le déficit budgétaire continue de se creuser. Fin mai, il atteignait 88,7 milliards d'euros, contre 50,1 milliards un an plus tôt. Responsables: le plan de relance et l'effondrement des recettes fiscales, plombées par la crise.
Eric Woerth, ministre du Budget. (REUTERS)
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publié le 10 juillet 2009 à 11h20
(mis à jour le 10 juillet 2009 à 11h22)

Relancer l'économie, une mesure nécessaire, mais coûteuse. Le déficit budgétaire a continué de se creuser pour atteindre 88,7 milliards d'euros fin mai, contre 50,1 milliards un an plus tôt, en raison du plan de relance et de l'effondrement des recettes fiscales, plombées par la crise, annonce le ministère du Budget.

Cette dégradation s'explique à hauteur de 16,1 milliards d'euros par le coût budgétaire des mesures de relance de l'économie (dont 6,25 milliards de prêts au secteur automobile), précise le ministère, qui assure: «Hors plan de relance, l'évolution d'une année sur l'autre des dépenses est maîtrisée.»

130 milliards fin 2009?

Le reste de la dégradation du déficit est essentiellement dû aux pertes de recettes fiscales liées à la récession que traverse la France (plus de 25 milliards d'euros au total).

Les recettes nettes de l'impôt sur les sociétés (IS) sont les plus touchées et affichent une baisse de 111,8% fin mai par rapport à mai 2008.

A la fin avril 2009, le déficit du budget de l'Etat était de 71,9 milliards.

Selon les dernières prévisions de Bercy, le déficit budgétaire de la France serait compris entre 125 et 130 milliards d'euros à la fin 2009.

Au 31 mai, les dépenses totales atteignent 152,1 milliards d'euros contre 147,4 milliards un an plus tôt.

Quant aux recettes (nettes des remboursements et dégrèvements et hors prélèvements sur recettes), elles s'établissent à 90,5 milliards d'euros contre 116,4 au 31 mai de l'année précédente.

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