Menu
Libération
DESINTOX

L’histoire belge de Patrick Devedjian

Article réservé aux abonnés
Pour appuyer la libéralisation du travail dominical dans l'agglomération lilloise, Patrick Devedjian insistait cette semaine sur la proximité de la Belgique, où "tout est ouvert le dimanche". Intox.
French UMP political party General Secretary Patrick Devedjian speaks to supporters during the summer meeting of his Party in Royan, southwestern France, September 6, 2008. REUTERS/Regis Duvignau (FRANCE) (REUTERS)
publié le 10 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 10 juillet 2009 à 6h51)

Intox

Alors que le débat sur le travail du dimanche est revenu mardi devant les députés, les partisans de l'ouverture ont ressorti les arguments en faveur de la libéralisation. Le 6 juillet, Patrick Devedjian, ministre en charge de la Relance, évoquait sur France 2 la nécessité d'ouvrir les commerces dans l'agglomération lilloise : «Je rappelle qu'à Lille, on est juste à la frontière de la Belgique, et qu'en Belgique, tout est ouvert le dimanche, moralité, tout le monde va faire ses courses en Belgique le dimanche.»

Désintox

Caricaturer ou déformer les pratiques des pays voisins pour faire passer ses réformes est un grand classique du discours politique. N'en déplaise à Patrick Devedjian, la Belgique n'est pas ce paradis du shopping dominical ou «tout» serait ouvert. Quelques villes frontalières, bénéficiant d'un classement en zone touristique, peuvent ainsi ouvrir les magasins le dimanche. C'est le cas de Menin, dont le célèbre quartier des baraques attire beaucoup de Français le week-end. Mais l'ouverture des commerces le dimanche est loin d'être généralisée en Belgique. Pour rester à la lisière de l'Hexagone, les français en promenade le dimanche pourront constater qu'à Courtrai (70 000 habitants, à une vingtaine de kilomètres de Lille), les devantures sont tirées. Idem à Mouscron (54 000 habitants, collé à Tourcoing). Mieux, les commerces de la Bruxelles sont massivement fermés le dernier jour de la semaine. Et en